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L’arthrose du chien, qu’est-ce que c’est ?

Définition

L’arthrose est une maladie qui se manifeste par la dégradation progressive et irréversible du cartilage d’une articulation. Elle provoque une douleur qui se traduit par une réduction de la mobilité de l’animal, et une diminution de son bien-être.

L’arthrose touche un chien sur cinq… et le vôtre ?

L’arthrose est l’une des causes les plus fréquentes de douleur chronique chez le chien. On estime aujourd’hui qu’elle touche environ 20% des chiens de plus d’un an. 
Si on la rencontre le plus fréquemment chez les animaux âgés, l’arthrose peut également toucher les chiens plus jeunes. Certaines races sont plus exposées notamment les grandes races (l’exemple le plus typique est le Labrador, ou le Berger Allemand), mais l’arthrose concerne aussi les petites races.  

Enfin, le surpoids aggrave le risque d’arthrose.
L’arthrose trouve son origine dans un déséquilibre entre les qualités du cartilage articulaire et les contraintes qui lui sont appliquées. 
A partir de là s’enclenche un cercle vicieux menant à la dégradation de l’articulation et à une détérioration des conditions de vie de l’animal (douleur et donc perte d’activité). 
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L’arthrose canine n’a pas d’âge

L’arthrose ne touche pas que les chiens âgés !

Chez le chien d’âge mûr, les signes sont plus fréquents en raison de « l’usure anormale » de certaines articulations. Cependant, des lésions du cartilage (anomalies de croissance, dysplasie…) chez l’animal jeune peuvent très vite évoluer en arthrose.
 
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 L’arthrose canine est-elle fatalement liée au vieillissement ?
« Non ! L’arthrose ne correspond pas à un vieillissement normal de l’articulation, comme on le pense souvent. En effet, le cartilage, à l’origine du processus arthrosique, ne dégénère pas sous le poids des ans, mais à cause de l’accumulation d’incidents divers, visibles ou non, plus ou moins intenses. A terme ils endommagent le cartilage (entorse, luxation, fracture, mais aussi surpoids, inflammation de l’articulation) et constituent le point de départ du phénomène arthrosique. L’arthrose, même si elle se rencontre plus fréquemment chez le sujet âgé, peut aussi être diagnostiquée chez un animal jeune. Aujourd’hui, on estime à 20% le nombre d’animaux de plus de 1 an touchés par ce phénomène dégénératif chronique. »

Catherine PEPIN, Docteur vétérinaire

Comment détecter l'arthrose canine

Tout comme nous, les animaux peuvent souffrir ! Mais ils n'expriment pas la douleur de la même façon. Aussi l’arthrose n’est pas forcément évidente à détecter pour le maître qui vit avec l’animal au quotidien, car en dehors des périodes de crises (dont les conséquences sont clairement visibles), le handicap moteur est d’abord plus ou moins discret et intermittent. 

Dans un premier temps, le chien présente des difficultés à se lever après une période de repos ou après un effort important. Puis, au fur et à mesure de l’évolution du processus, la douleur, pouvant se traduire par une boiterie, est de plus en plus fréquente puis permanente. 
Ces étapes sont ponctuées de « crises arthrosiques » très invalidantes, durant lesquelles l'animal peut présenter une douleur intense, au point de ne plus pouvoir se déplacer. 
Ces crises sont  imprévisibles, et chaque crise est néfaste et dégrade un peu plus l’articulation. 

Face à ces signes, la consultation de votre vétérinaire s’impose afin d’identifier si votre chien souffre bien d’arthrose, et pour mettre en place les soins adaptés.
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Conseils pratiques pour identifier les signes évocateurs

Il existe des grilles d’évaluation pour estimer le niveau de douleur ressenti par l’animal. Ces grilles sont basées sur l’évaluation de divers changements de comportement : 


- Il a du mal à se relever
- Il boite
- Il a moins d’entrain pendant les promenades
- Il a du mal à monter ou descendre les escaliers
- Il vous fait moins la fête quand vous rentrez
- Il reste couché plus souvent qu’avant
- Il grogne quand on le caresse
- Il a des raideurs après un effort

Si vous avez répondu « oui » à au moins deux questions, parlez-en à votre vétérinaire

 

 

 

 

 

L'arthrose, ça se soigne ?

Aujourd’hui, il n’est pas possible de guérir l’arthrose. La dégradation articulaire due au phénomène arthrosique est irréversible. Mais il est possible de soulager la douleur et l’inflammation, ralentir l’évolution de la maladie, et améliorer le bien être de l’animal. 
Seul votre vétérinaire peut diagnostiquer avec certitude l’arthrose, et pourra alors vous proposer un traitement et un suivi adapté à votre animal et à son mode de vie.
Elle comporte plusieurs volets complémentaires (médicaments, exercice régulier et modéré, alimentation adaptée…), qui permettent de soulager l’animal et de limiter l’apparition des crises.

La mise en place d’un traitement précoce est primordiale. En effet, chaque crise est néfaste pour le cartilage. 
En évitant ces crises, la dégradation de l’articulation de votre animal est limitée et son confort de vie rapidement amélioré. C'est pourquoi le respect de la durée du traitement est indispensable, même si celle-ci peut paraître longue (quelques semaines à plusieurs mois). En effet, si les médicaments agissent rapidement et soulagent l’animal en quelques jours, ce n’est qu’administrés sur des périodes longues et en continu qu’ils permettent d'obtenir le bénéfice maximal pour votre chien.
Le traitement ne doit en aucun cas être interrompu sans avis de votre vétérinaire. Ce dernier vous proposera des contrôles réguliers pour adapter ce traitement si besoin.

 

Comment soulager votre chien ?

L’arthrose ne se guérit pas. Mais sa prise en charge est possible : elle comporte plusieurs volets complémentaires (médicaments, exercice régulier et modéré, alimentation adaptée…).

Les traitements anti-inflammatoires 
Ils ont plusieurs effets :
- soulager la douleur,
- aider le chien à retrouver sa mobilité,
- limiter les phénomènes d’inflammation articulaire qui sont une composante importante dans l’évolution du phénomène arthrosique.

Les médicaments les plus utilisés sont les anti-inflammatoires non stéroïdiens (encore appelés «AINS»).

Malgré leur sécurité d’emploi, les AINS peuvent quelquefois induire des effets secondaires (dont les plus connus sont diarrhées ou vomissements). Dans la plupart des cas, la suspension du traitement suffit à tout faire rentrer dans l’ordre.

L'activité physique
Le maintien d’une activité physique modérée mais régulière L’absence d’activité ou le manque d’exercice sont aussi nuisibles pour le chien que l’excès et favorisent le développement de l’arthrose. Un exercice modéré mais régulier maintient l’articulation en mouvement, ce qui est vital pour la santé articulaire. Il est recommandé de faire de courtes promenades quotidiennes. La durée et le parcours sont à adapter afin de ne pas induire de douleur trop importante après l’exercice. Mieux vaut éviter les exercices violents, tant en qualité (par exemple sauter) qu’en quantité (promenade trop longue). Par exemple, la natation est intéressante car elle permet de faire bouger l’articulation, sans contrainte de poids.

Le contrôle du poids
Le surpoids est un facteur aggravant de maladie : l’augmentation ou l’excès de poids engendrent des contraintes mécaniques supplémentaires au niveau des articulations qui favorisent la destruction du cartilage et aggravent la maladie. Suivre un régime adapté est une mesure indispensable. 

Nutraceutiques, phytothérapie, physiothérapie, acupuncture, ostéopathie, homéopathie…
Tous ces éléments sont des traitements adjuvants dont l’efficacité dépend de chaque situation. Ils sont rarement suffisants s’ils sont utilisés seuls. 
Enfin dans certains cas un traitement chirurgical est possible. Il a pour but de supprimer la cause de l’arthrose, prévenir son apparition ou supprimer d’éventuelles lésions.


30/09/2011
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